Petite chronique saisonnière, alors que l’hiver approche de sa fin. Le climat québécois étant ce qu’il est, il nous reste encore un bon mois de froid, puis nous pourrons rêver de légumes frais. Quoique avec les serres, certains légumes sont maintenant disponibles à l’année, beaucoup plus savoureux que leurs cousins mexicains qui ont passé beaucoup trop de temps sur la route.
Malgré cette introduction, cette chronique ne parlera presque pas de légumes.

Qu’est-ce qu’on mange ?
Un bol de gruau bien chaud. Les matins d’hiver ne donnant envie que d’un déjeuner réconfortant, le gruau est mon meilleur allié des derniers mois.
Je le cuisine soit sucré, dans du lait d’amande avec des tonnes de fruits et quelques noix ou salé, dans un bouillon de miso avec quelques légumes sautés ou rôtis (librement inspiré d’une recette partagée pour Loounie sur Instagram).
Chaque personne a sa consistance préférée. Personellement, je ne trippe pas sur les « soupe à l’avoine », je le fait donc assez épais en utilisant 1/3 tasse de flocons pour 2/3 tasse de liquide. Il n’est pas nécessaire d’utiliser de l’avoine rapide : je mets ma casserole à feu moyen et le temps de nourrir le chat et me verser une tasse de café bien chaud et mon gruau a déjà une texture parfaite.
Et quand j’ai envie de faire changement, je remplace les flocons d’avoine par de l’avoine coupée (steel-cut oat). La technique pour cuire ce grain rapidement les matin pressés est de le préparer la veille : on l’amène à ébullition puis on le retire immédiatement du feu et on le laisse reposer, couvert, toute la nuit. Au matin, il ne reste qu’à réchauffer et ajouter des fruits.
Qu’est-ce qu’on boit ?
Du chaga. Ce champignon boréal pousse principalement sur les troncs des bouleaux. Ressemblant à une grosse pustule pas très élégante, c’est en décoction qu’il gagne tout son intérêt. Il prend en effet un délicieux goût réconfortant et peut être agrémenté d’épices ou de lait chaud. Sans caféine et rempli d’antioxydants, c’est une alternative intéressante et surtout locale pour remplacer le thé ou le café.
Bien qu’il n’y a présentement pas assez d’études scientifiques pour prouver ses vertus médicinales, il serait également reconnu pour renforcer le système immunitaire, ce qui en fait un aliment d’hiver incontournable.
Au Québec, on peut se procurer du chaga dans plusieurs épiceries d’aliments naturels ainsi que via l’entreprise Gourmet Sauvage.
Qu’est-ce qu’on bouquine ?
On souhaite tous réduire notre gaspillage alimentaire. En plus d’être écologique, manger nos restants est aussi économique puisqu’on peut ainsi réduire la facture d’épicerie. Mais comment cuisiner ce qui traîne dans le frigo ? Florence-Léa Siry a décidé de partager ses trucs, d’abord via son blogue Chic Frigo Sans Fric mais aussi via son livre 1, 2, 3 vies – Recettes Zéro Gaspi. Classé par aliment, le livre déborde de recettes et d’astuces pour nous inspirer quand nous avons une baisse de créativité.
Qu’est-ce qu’on partage ?
Depuis quelques mois, je suis abonnée à NousRire, un groupe d’achat d’aliment zéro déchet. Misant sur des aliments biologiques et responsables, le groupe permet d’acheter au kilo des noix, graines, légumineuses, fruits séchés et autres essentiels à des prix plus bas que dans les grandes chaînes. On passe sa commande sur le site et on choisit sa journée pour passer chercher celle-ci (une fois par mois à Montréal, aux 2 mois dans la plupart des autres villes participantes). Le jour de la cueillette, on arrive avec ses contenants et les bénévoles nous les remplissent. J’adore l’ambiance lors des journées d’emballage et j’espère que cette petite entreprise aura une longue vie et offrira encore plus de produits, parce que j’a-do-re revenir chez moi avec 7 kilo de bouffe dans mon sac à dos (mon dos et mes épaules aiment moins).
Quoi d’autre ?
J’avais remarqué depuis le début de l’année que la section tofu de mes épiceries préférées était souvent presque vide, les médias l’ont par la suite confirmé : les ventes de tofu ont explosé et les entreprises ont de la difficulté à suivre. C’est une bonne nouvelle pour l’agriculture locale, considérant que le Québec et le Canada ont un climat adapté à la culture des légumineuses, mais je souhaite que cette popularité se varie. Pois chiches, haricots rouges, lentilles,… tant de possibilité de varier ses recettes à un coût très bas, ce sera certainement un sujet pour une édition future de mes chroniques de fourneaux !
Marine 26 février 2019
Je découvre ton blog via La Lune Mauve (il me semble), et j »aime beaucoup l’atmosphère de ton blog ainsi que tes petites chroniques culino-culturelles. Ton infusion au Chaga m’intrigue pas mal, je suis toujours enthousiaste à l’idée de découvrir de nouvelles saveurs ! Toutefois je n’en ai jamais croisé en France, je demanderai à ma Biocoop à l’occasion… POur ma part j’aime beaucoup les infusions de kasha (sarrasin grillé et décortiqué), appelé Sobacha au Japon. Peut-être que tu connais ? Ça a un délicieux goût grillé de riz soufflé.
Bonne journée :)
Mymy 26 février 2019
Merci pour la visite ! Heureuse que ça te plaise.
Concernant le Chaga, je sais qu’il est aussi consommé en Russie, alors il y a certainement moyen d’en trouver en Europe.
J’ai encore un peu de difficulté avec le goût du kasha, que j’essaie doucement d’apprivoiser. Il faudrait que j’essaie l’infusion :)